Accueil > La psychanalyse > La psychologie > Souffrir d'obésité, commencer par en parler. Paris 9

Souffrir d'obésité, commencer par en parler. Paris 9

L’obésité se caractérise, du point de vue médical, par une hypertrophie du tissu adipeux, engendrant un excès de poids corporel. Notre société produit en trop grande quantité pour nos estomacs. L’obligation des trois repas, à laquelle s’ajoutent le goûter, les collations, les apéritifs, les brunch, les apéro dînatoires, les plateaux télévision et les petits creux transforment les gens en estomacs sur pattes.

Causes possibles

Cet excès de poids (un français sur deux est en surpoids) causé par une suralimentation est appelé : obésité exogène, mais s’il est dû à des dysfonctionnements hormonaux. On parle alors d’obésité endogène. Les discussions sur les causes de l’obésité font rage dans notre société et n’épargnent aucun milieu : ainsi le comique Anthony Kavanagh conseille aux grosses de poser la fourchette, le journal Libération défend le point de vue que l’obésité ne serait pas une maladie. Or, tout récemment, Le Figaro mettait en évidence qu’un adulte sur six est obèse en France.

L’alimentation d’origine industrielle, les régimes concoctés par des autorités nutritionnelles de la télé ou des magazines féminins attirent les regards et l’attention d’un public, surtout féminin. Mais, faire de l’alimentation seule l’unique cause des tourments de notre balance est une erreur : il faut penser aussi à notre mode de vie, aux jeux vidéo, à la sédentarité, aux escaliers mécaniques, aux Uber, à l’angoisse, à la solitude, à la tristesse...

L’obésité est une lutte quotidienne pour se débarrasser d’un poids qui ne séduit que de rares personnes, épuise l’organisme, crucifie l’âme de la personne obèse.

Comment aider les enfants

Françoise Dolto refusait catégoriquement que, quiconque fasse un commentaire péjoratif à propos de l’obésité de son fils Carlos. Un enfant qui mange plus que nécessaire, qui s’empiffre, doit être pris à part par ses parents. Ces derniers doivent l’interroger sur ce qu’il mange et comment il le mange. Manger n’est pas bouffer. La dimension de voracité chez quelques enfants suggère de l’anxiété, de l’angoisse, parfois une colère qui n’est pas exprimée.

Les adolescents

Les adolescents sont très sensibles à leur corps. Tout naturellement leur corps change, et cette mutation, accompagnée des changements d’ordre psychique et sexuel peut se ressentir sur le corps. Un adolescent qui commence à grossir doit interpeller les parents sur les causes possibles : la fin d’un amour, la persécution par d’autres collégiens ou lycéens, le sentiment d’être chassé du groupe parce qu’enveloppé, obèse, voire gros.

 

Les adultes

Si les enfants peuvent supporter d’être obèse et si les adolescents peuvent vivre très mal leur condition corporelle, les adultes peuvent se débrouiller autrement : utiliser des habits larges, de couleur noir permettant d’éviter de se confronter avec le fait de ne pas être contente ou content de soi.

La rencontre avec un psy, à Paris ou en proche banlieue mais comme n’importe où ailleurs en France ou de par le monde, peut être utilisée pour mettre en place une écoute appropriée sur la souffrance d’être obèse, si souffrance il y a.

Prendre comme excuse le modèle d’une autre société, arabe ou indienne par exemple, pour justifier le poids des françaises n’est pas une solution pour les personnes qui vivent en France et non à Casablanca ou à New Delhi.

Traitement

Les personnes viennent rencontrer un psy quand elles souffrent, que ce soit du fait de leur poids, de la couleur de leur peau, de leur taille, de leur place dans leur famille, à leur travail ou dans leur vie sociale. Mais, dans le cas des personnes obèses, ou anorexiques, le psychologue ou le psychanalyste travaille en collaboration avec le médecin traitant.

Nous écrire
Les champs indiqués par un astérisque (*) sont obligatoires