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Gérer les crises d’angoisse, Paris 9

Il me semble important de faire une distinction entre crise d’angoisse, attaque de panique et trouble anxieux.

 

  • L’attaque de panique concerne une peur intense – qui peut être celle de mourir ou de devenir fou dans les prochaines minutes –, avec production d’hyperventilation et même appel aux urgences médicales. Il est important de mettre en évidence que, même s’il n’y a pas une justification médicale pour le déclenchement de l’attaque, il est toutefois important de ne pas négliger la détresse de la personne et de lui proposer de consulter un spécialiste. Dans le trouble anxieux, la personne présente une agitation motrice importante, a une surexcitation, a des difficultés à se concentrer, les mains sont moites et elle peut avoir des envies fréquentes d’uriner. Dans la crise d’angoisse, la personne ressent une peur intense sans pouvoir trouver un objet pour accrocher à sa peur. Elle peut avoir des symptômes corporels comme la poitrine serrée. Elle peut aussi présenter des difficultés à respirer, sans accéder cependant, à construire le tableau qui pourrait faire penser au clinicien qu’il s’agirait d’une attaque de panique.

 

Une fois établie cette succincte distinction symptomatologique, je me concentrerai uniquement sur les crises d’angoisse.

 

  • Dans la crise d’angoisse, l’agitation est plus interne et moins spectaculaire que dans le trouble anxieux et l’attaque de panique

 

Il est important que le psychanalyste ou le psychiatre, ou encore le psychologue, puisse ne pas négliger les symptômes psychiques décrits ci-dessus – et surtout pas ceux organiques – avant de proposer une psychothérapie à la personne présentant une crise d’angoisse.

 

Pour en savoir davantage sur les causes des crises d’angoisse, il est important de consulter un psychanalyste ou un psy (psychologue, psychiatre, psychothérapeute). Comme j’avais écrit plus haut, il ne faut pas hésiter à consulter son médecin traitant pour être sûr de ne pas passer à côté d’une maladie organique liée au système cardio-respiratoire, par exemple, dans les cas de crise d’angoisse.

 

Parler de stress ou de maladie psychosomatique ou bien encore chercher à calmer la crise d’angoisse avec des techniques comportementales ou avec des anxiolytiques, ne me paraît pas ressortir à une stratégie clinique ayant l’ambition de dénouer le cœur de la crise d’angoisse. Sans entrer dans une quelconque théorisation de la crise d’angoisse, je me limiterai à inviter la personne qui souffre à trouver un clinicien de sa confiance afin qu’elle lui expose ce qui la fait souffrir. Il saura conduire la consultation pour que la patiente ou le patient puisse être renseigné sur ce qui lui arrive au moment de la crise.

 

Dans une époque où, quelques-uns, sans formation clinique mais plein de bonne volonté, veulent répondre aux crises d’angoisse par des discours ou conduites religieuses, il est important de rappeler que la bonne volonté ne fait pas clinique et peut même, parfois, empêcher le clinicien de faire son travail. Un religieux ne peut pas se substituer à un professionnel de la santé, qu’il soit médecin, psychiatre, psychanalyste, psychologue ou psychothérapeute. 

Les crises d’angoisse peuvent survenir les week-ends, le soir ou pendant la nuit. D’où l’importance de pouvoir contacter un service d’urgence, comme le SETU ? du RPH. Ce service fonctionne 7j/7 et 24h/24. Il reçoit les appels des personnes habitant à Paris et sa petite couronne.

 

Enfin, les crises d’angoisse peuvent toucher tout un chacun : des enfants aux personnes âgées. C’est au moment où la personne se détend que l’inconscient peut s’exprimer. Et l’angoisse est une expression de « ce qui ne va pas », comme on dit familièrement.

 

Il est conseillé donc, de consulter un psychanalyste, un analyste ou un psy, psychologue, psychothérapeute ou psychiatre, lorsque ces crises se font trop fréquentes et handicapantes.

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